jeudi 11 novembre 2010

Micachu and the Shapes / Chronique pour Tsugi

Micachu & The Shapes Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
16-07-2010
Jewellery (XL/Beggars/Naïve)

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Chaotique, foutraque, baroque et bancal, le premier album de Micachu & The Shapes (deux filles et un garçon), Jewellery, n’est pas à mettre entre toutes les oreilles. Cela s’explique en partie par le parcours de sa leadeuse, Mica Levi, jeune Anglaise de 21 ans qui a suivi des études de musique classique au conservatoire avant de composer une symphonie pour l’Orchestre philarmonique de Londres. Lui en reste un certain goût pour le désordre et les expérimentations en tout genre. Mica chante comme un homme, bidouille des bribes de mélodies rock, folk et électro, invente des instruments (elle a fabriqué une guitare qu’elle a appelée “chu”), convie un aspirateur (“Turn Me Well”) et même quelques verres cassés. Une démarche qui n’est pas sans rappeler celle du turbulent Matthew Herbert, qui produit justement ce premier essai. Le résultat ? Parfois c’est aussi obscur qu’une performance arty ratée (le cri de “Sweetheart”), à d’autres moments c’est mignon comme du Cocorosie possédé par le démon (“Curly Teeth”). Mais dans tous les cas, on ne pourra pas reprocher à Micachu son manque d’originalité, de recherche ou de prise de risques. Sans crier à la perle rare, Jewellery est de ces joyaux bruts qu’on mettra beaucoup de temps à tailler. (Violaine Schütz)

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